Voici une enseigne des embaumeurs et directeurs de funérailles, F. Gauthier & Fils, dont la maison d’affaires a ses bureaux à l’angle des rues Saint-Georges et Royale, à Trois-Rivières, à partir de 1891 jusqu’en 1922.
Félix Gauthier est d’abord charron. En 1891, ce dernier, au début de la cinquantaine, et son fils, Joseph Donat, au début de la vingtaine, s’associent pour devenir entrepreneurs de pompes funèbres. À l’époque, on pense que leur rôle se limite peut-être à décorer les maisons des personnes endeuillées, car, en ce temps-là, la personne décédée est exposée dans une pièce de la maison familiale. L’entreprise et son fondateur, déjà compétent en matière de véhicules, se charge de transporter les défunts, reposant dans leurs cercueils, jusqu’à l’église puis jusqu’au cimetière.
En 1913, l’entreprise a explicitement mis en place un service d’embaumement. Elle a aussi fait l’acquisition de trois corbillards, deux noirs pour les adultes et un blanc pour les enfants.
En juin 1915, dans une publicité payée dans le journal Le Bien public, l’entreprise lance aux lecteurs : « Qui s’endort sans prévoyance, se réveille sans ressources ». Son but étant d’annoncer l’arrivée à Trois-Rivières de la Société mutuelle de frais funéraires et d’inviter la population à s’abonner.
Après 31 ans « de travail et de succès avec une clientèle très bien soignée », invoquant des raisons de santé, Le Nouvelliste fait paraître une annonce de messieurs F. Gauthier & Fils, embaumeurs experts, le 24 mai 1922. Ils vendent leur commerce ainsi que toutes leurs marchandises et leurs équipements d’entrepreneurs de pompes funèbres : cinq corbillards, une ambulance, un cheval, un harnais et d’autres accessoires funéraires.
En septembre 1922, on apprend que Jos. Lussier, de chez Lussier Frère, situé sur la rue des Forges, a acheté l’entreprise et devient successeur de Gauthier & Fils.
Par ailleurs, en mars 1933, la maison Gauthier & Frère s’annonce dans Le Nouvelliste comme embaumeurs et directeurs de funérailles avec la mention « successeurs de F. Gauthier & Fils ». Ce commerce se situe alors exactement au coin des rues Saint-Georges et Royale.
Collection Musée Pierre-Boucher
1982 284 H
