TABATIÈRE À LA LONGUE HISTOIRE

Cette tabatière a une longue histoire. Son premier propriétaire est l’abbé Jacques Lebourdais-Lapierre (1783-1860), fils de Geneviève Victoire Panet et de Joseph Lebourdais-Lapierre, marchand.

Ancien curé de Louiseville (1813-1855), l’abbé Lebourdais avait commandé cette tabatière à un orfèvre de Paris, lui ayant spécifié qu’il souhaitait que l’objet et tous les dessins qui y seraient gravés soient réalisés en s’inspirant du feuillage, de la fleur ou du fruit favori de Lebourdais, grand amateur de melon.

Le résultat est un magnifique bijou d’orfèvrerie. Il est unique avec ses formes arrondies, ses bordures finement ciselées, son couvercle qui ferme encore hermétiquement et son fond doré, également gravé avec les mêmes thèmes.

À la mort de l’abbé Lebourdais, le 23 septembre 1860, à Louiseville, où il s’était retiré, c’est l’abbé Joachim Boucher, le curé de l’endroit (1856-1890), qui recueille la tabatière. L’abbé Boucher décède à son tour en 1897. La tabatière fait partie de son héritage, et son testament stipule qu’elle doit revenir à son filleul, l’abbé Joachim Caron, alors vicaire dans la paroisse Saint-Stanislas-de-Champlain (1896-1900).

L’abbé Caron transmet la tabatière au chanoine Louis (-Félix Richer-) Laflèche, né à Louiseville en 1861, professeur au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières (1888-1893) et, à partir de 1899, curé fondateur de la paroisse Saint-Paul-de-Grand’Mère, où il demeure curé jusqu’à son décès en 1926.

C’est l’abbé Arthur Brunelle, alors vicaire à Saint-Paul-de-Grand’Mère, qui en devient propriétaire par legs. Puis, en 1927, l’abbé Brunelle est nommé curé de la paroisse Saint-Lazare à Cap-de-la-Madeleine (ville aujourd’hui rattachée à Trois-Rivières). Il fait don au Musée Pierre-Boucher de cet objet précieux en 1931.

Don de l’abbé Arthur Brunelle
Collection Musée Pierre-Boucher
1977 98 O