Le mot parka vient de « parqaaq », un terme russe qui désigne à la fois la chaleur et une peau d’animal.
Ce type de manteau, doté d’une capuche, est fabriqué à base de peaux de caribou par les populations des Premiers peuples qui habitent les régions arctiques, dont le Nord du Canada. C’est un indispensable pour se tenir bien au chaud.
Avec le caribou, on se nourrit et on confectionne des manteaux, des pantalons, des mitaines et des bottes. Le tannage des peaux est aussi tout un art. La chasse est confiée aux hommes, mais ce sont les femmes qui tannent les peaux et confectionnent les vêtements.
Cette parka (mot pouvant être utilisé au féminin et au masculin) arbore sur le devant de longues rayures arrondies plus pâles, presque blanches, qui évoquent le fanon du caribou. Les artistes couturières ont illustré un caribou par un habile rasage de certaines sections des poils.
Ce vêtement a été remis à Jean-Jacques Spénard (1913-1996), artiste céramiste, par l’un de ses cousins par alliance, Louis Philippe Martel, père oblat de Marie-Immaculée. Celui-ci a agi, pendant plusieurs années, comme missionnaire à la Baie-James. Le père Martel a fort probablement porté cette parka puisque chacune est réalisée à la main selon les mensurations de celui ou de celle qui va l’utiliser.
Louis-Philippe Martel (1883-1981) est le fils d’Emma Béliveau et de Siméon-Xénophon Martel (1856-1923), marchand de Victoriaville. Ce dernier, à la suite du décès de sa première épouse, se remarie en 1892 à Arlène Spénard (1858-1924), tante de Jean-Jacques Spénard. Ce dernier est le fils de Florette Nobert et d’Arthur Spénard, frère d’Arlène.
Don de la succession de Jean-Jacques Spénard par Suzanne Spénard Lundahl
Collection Musée Pierre-Boucher
1991 1169 C