Cette jeune femme aux allures plutôt sages est représentée dans un décor entouré de fleurs. Ses longs cheveux foncés sont séparés en deux sur le dessus de la tête; ils sont noués et, de chaque côté du visage, disposés sur les oreilles selon une façon typique de l’époque. Son regard est calme et attentif. Ses traits sont réguliers et harmonieux. Elle sourit légèrement. Elle porte une blouse de dentelle munie d’une boucle au cou finement brodée et aussi confectionnée de dentelle. Sa veste à manches longues, qui est bien cintrée à la taille, est faite d’un tissu satiné plus épais d’un brun moyen délicatement rosé.
Cette œuvre, peinte en 1853, fait partie des premiers portraits exécutés par Wandesforde en Amérique. Cette jeune femme est probablement issue d’une famille bourgeoise aisée de New York.
Quant à l’artiste, Juan (aussi appelé James) Buckingham Wandesforde (1817-1902), il est natif d’Angleterre. Issu de l’aristocratie anglaise, les comtes de Wandesforde, Juan apprend les rudiments de l’aquarelle auprès de John Varley (1778-1842) puis de John Le Capelain (1812-1848). Wandesforde enseigne ensuite le dessin à la Glasgow Collegiate & Communal Academy avant d’émigrer aux États-Unis et de s’installer à New York en 1850.
L’artiste gagne rapidement en popularité. Les critiques et le public apprécient ses miniatures et ses talents de portraitiste mondain. Wandesforde expose entre autres ses tableaux à l’Académie américaine de design de sa ville d’adoption.
En 1862, probablement attiré par un climat plus clément, Wandesforde décide d’aller vivre à San Francisco, en Californie. Il va y enseigner les arts, poursuivre sa carrière d’artiste et s’impliquer en fondant la San Francisco Art Association avec Virgil Macey Williams (1830-1886). Il va ensuite peu à peu délaisser le portrait pour davantage utiliser son talent pour esquisser des paysages de son coin de pays.
Wandesforde est marié. Son épouse se prénomme Mary. Ils ont une fille, Ivy, musicienne, et un fils, Harold. Vers 1890, un terrible incendie ravage leur résidence et l’atelier situés à Haywards, et détruit ainsi une grande partie de l’œuvre du peintre.
Wandesforde ne s’est jamais vraiment remis de ce triste événement.
De réputation internationale, Juan Buckingham Wandesforde est décédé à 85 ans.
Don d’un collectionneur
Collection Musée Pierre-Boucher
1987 980 D