PORTRAIT DE RAPIN

Cette œuvre représente une personne de profil. Cet individu qui pourrait être un homme ou une femme, d’un certain âge, est assis sur une chaise en bois. Portant un foulard-turban aux teintes d’ocre et de rose orangé sur la tête, posé un peu sur son front et noué à l’arrière de sa tête, cette personne est vêtue de vêtements très sombres. Le sujet n’a qu’une partie de son visage dans la lumière.

Quant à l’artiste, François-Xavier-Aldéric Rapin, il est originaire de Saint-Timothée (aujourd’hui Salaberry-de-Valleyfield), comté de Beauharnois. Il est né le 25 octobre 1868 et baptisé le lendemain sous le prénom Uldéric. Il est le fils de François-Xavier Rapin, hôtelier, et de Rachelle Bourdon. À sa naissance, il a déjà deux frères et six sœurs. Une septième sœur, Graziella, naîtra l’année suivante.

En 1891, il vit à Montréal-Est dans le quartier Saint-Antoine avec sa mère, qui est veuve, et la benjamine de la famille, modiste. Il part poursuivre ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris pendant deux ans. Au retour, Rapin se marie à Léonie Rodrigue. Professeur de dessin au Conseil des arts et manufactures de Montréal en 1893-1894 et à l’Académie Saint-Jean-Baptiste en 1894-1895, il enseigne par la suite le dessin et la peinture à Marieville. Il est l’auteur d’un Autoportrait et de La Communiante, œuvre reproduite dans Le Monde illustré (Montréal) du 28 avril 1900. Il a aussi peint Le Défrichement.

Admis à l’Hôtel-Dieu de Montréal en avril 1901, Rapin y meurt un mois plus tard. Il est inhumé le 20 mai dans son village natal.

Malgré une trop courte carrière, il s’est fait connaître comme peintre de genre, paysagiste, décorateur, dessinateur et portraitiste.

Le Musée national des Beaux-Arts du Québec possède deux œuvres de cet artiste, dont Ma chambre à Paris.

Don d’Yves Lamonde
Collection Musée Pierre-Boucher
1987 979 P