PORTE DE TABERNACLE

Cette porte de tabernacle, provenant de l’église paroissiale Immaculée-Conception de Trois-Rivières, est une admirable sculpture en bois, peinte d’un blanc crème aux accents dorés et agrémentée d’un pélican qui veille sur ses trois oisillons. Cet oiseau symbolise, pour l’Église chrétienne, la piété, la charité, l’eucharistie et le sacrifice du Christ Sauveur.

Remontant aussi loin qu’à l’époque médiévale, la plupart des œuvres qui illustrent le pélican le présentent avec un bec d’aigle. Le nid s’apparente à des vagues; peut-être une interprétation imagée du lieu de la paroisse, qui est située au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent, les Trois-Rivières.

Dans les lieux de culte de religion catholique, le tabernacle, placé sur le dessus de la table d’un autel, est affublé d’une porte qui sert à en protéger le contenu, généralement le ciboire contenant les hosties consacrées. Cette porte ferme généralement à clé.

Quant à l’artiste, François Normand (1779-1854), il est installé avec sa famille à Trois-Rivières depuis 1811 et y a ouvert un atelier.

C’est vers la fin des années 1810 et au début des années 1820 que le sculpteur, charpentier, menuisier et architecte se voit confier la décoration intérieure de l’église par le révérend Louis-Marie Cadieux, vicaire-général et curé de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières de 1819 à 1835.

Associé à François Lafontaine, aussi menuisier et sculpteur, François Normand réalise entre autres un grand baldaquin, garnit toute la nef de boiseries et construit deux confessionnaux, le baptistère, des balustrades ainsi que trois autels. Il lui faut quatre années avant de finaliser ce projet.

Collection Musée Pierre-Boucher
1977 244 S