PARURE DE TÊTE

Cet accessoire féminin a été porté par Blanche Girard, fille d’Octave Girard, argenteur, et de Marie-Louise Dufresne. Cette parure de cheveux agrémentée de plumes noires et de quelques fleurs en tissu se porte sur le dessus de la tête ou légèrement sur le côté.

Selon les registres de l’état civil de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières, Blanche Girard est née le 23 novembre 1876. Étonnamment, les prénoms que lui ont donnés ses parents à son baptême sont Marie Eugénie Alexandrine Flora. On est loin du prénom « Blanche ». Pourtant, lors du recensement canadien de 1881, Flore apparait au nombre des enfants du couple, elle a 5 ans. Puis, au recensement suivant, 1891, la jeune fille se prénomme Blanche!

En 1906, Marie Amanda, l’aînée des sœurs de Blanche, mariée à Hector Godin, manufacturier de cercueils, choisit Blanche comme marraine de leur fils, Joseph René Gérard Renalde (sic) Godin, né le 28 septembre et baptisé le 1er octobre à Trois-Rivières. Le parrain est le frère de l’enfant, Ernest Godin, âgé de 11 ans.

Deux ans plus tard, à la suite de l’incendie du centre-ville de Trois-Rivières en 1908, Blanche, Éva, sa sœur cadette ainsi que leur mère, veuve depuis 1886, qui habitent au 18 de la rue Alexandre, vont être hébergées comme pensionnaires à l’Hôtel-Dieu des Sœurs Grises de Nicolet entre le 16 juillet 1908 et le mois de juin 1909, puis du 23 septembre 1909 au 28 décembre 1909, le temps de remettre leur maison en état. On peut penser qu’entre juillet et la fin de septembre 1909, les trois femmes logent chez des parents à Pointe-du-Lac, où la famille a possiblement une maison d’été ou un chalet à la Baie-Jolie, aux abords du lac Saint-Pierre.

On apprend aussi que Blanche et sa mère ont voté « oui » au projet de loi sur la Prohibition en 1915, comme le détaille le journal publié à Trois-Rivières, Le Bien public, le 16 décembre.

Dans le même journal, cette fois dans l’édition du 7 novembre 1918, on donne, entre autres, une idée des dons à l’Emprunt de la Victoire; mademoiselle Blanche Girard souscrit, de généreuse façon, entre 500 $ et 1 000 $.

Blanche est restée célibataire. En 1921, elle vit toujours avec sa mère et elles accueillent chez elles, Conrad et Gérard, dont les parents, Hector Godin et Marie Amanda Girard, vivent à Toronto. Cela permet aux deux jeunes garçons d’étudier au Séminaire Saint-Joseph, sans avoir à y être pensionnaires.

La mère de Blanche décède en mars 1924. Elle avait alors sa résidence au 54 de la rue Laviolette.

Blanche Girard va continuer de participer à des événements caritatifs, sociaux ou mondains, dont les noces d’argent de M. et Mme Roch Bournival (juin 1928). Elle assiste aussi aux funérailles de M. Isaïe Dufresne (juillet 1928).

On sait qu’elle encourage les mouvements caritatifs comme le Thé musical de charité, organisé par le cercle Marie de l’Incarnation au profit de l’œuvre des berceaux qui se tient au Château de Blois en novembre 1933. Elle est également l’une des nombreuses personnes qui sont membres de la Société des concerts en 1938, comme le docteur Auguste Panneton et son épouse, le docteur Conrad Godin, son neveu, et des centaines d’autres, dont l’honorable Maurice L.-Duplessis.

Blanche Girard est décédée le 24 janvier 1970.

Blanche était aussi la tante de Berthe Godin Crête et de Rolande Godin Nobert, artistes aquarellistes.

Don du Docteur Conrad Godin
Collection Musée Pierre-Boucher
1982 267 C