OSTENSOIR

Cet ostensoir a été en usage à l’église paroissiale de Trois-Rivières jusqu’au 22 juin 1908. Sauvée en même temps que d’autres objets de culte ou œuvres d’art liturgiques, grâce au dévouement de trois prêtres (Vallée, Denoncourt et Dusablon) et de paroissiens, cette pièce d’orfèvrerie a échappé aux menaces du terrible incendie qui a pourtant dévasté une bonne partie de la ville ce jour-là.

Quant à l’artiste, Laurent Amiot, il est né à Québec en 1764. Il est le fils d’un aubergiste. Après des études au petit séminaire de Québec, il commence comme apprenti à l’atelier d’orfèvrerie de son frère aîné, Jean-Nicolas. En 1782, il part pour Paris y parfaire sa formation. Il y reste cinq ans. À son retour, en 1787, il peut compter sur une lettre de recommandation qui confirme qu’il est apte à exercer son talent, dorénavant bien au fait des techniques en vogue à Paris dans le plus pur style Louis XVI.

Il ouvre son atelier dans un secteur de Québec, où plusieurs collègues orfèvres sont déjà installés, et entretient des liens étroits avec François Baillairgé, à qui il demande de fabriquer l’enseigne de sa boutique.

L’un de ses biographes, René Villeneuve, dans le Dictionnaire biographique du Canada, dit de lui qu’« il fut à l’orfèvrerie ce que François Baillairgé fut à l’architecture et à la sculpture ».

Laurent Amiot est décédé en 1839 à Québec.

Le Musée royal de l’Ontario possède un ostensoir du même artiste qui présente plusieurs similarités.

Collection Musée Pierre-Boucher
1977 105 O