GÉDÉON DÉSILETS

Ce buste représente Gédéon Désilets, âgé. Il a les joues creuses, une moustache bien dense avec une barbichette sous sa lèvre inférieure, une casquette, un haut d’uniforme et les médailles qu’il a gagnées comme zouave pontifical.

Il est né en 1845 à Saint-Grégoire-de-Nicolet. Il est le fils de François Désilets, cultivateur, et de Marguerite Hébert. Il débute ses études au Séminaire Sainte-Thérèse à Blainville et les termine au Collège de Nicolet. Désilets est l’un des cinq premiers Canadiens à se rendre à la défense du pape. C’est ainsi qu’il part pour Rome en décembre 1867 pour y combattre au sein des armées pontificales dont les miliciens sont communément appelés des zouaves. Fait prisonnier par les garibaldiens, Gédéon Désilets revient au pays à l’hiver 1871. À son retour, il achète, avec l’aide de son frère Alfred, avocat, le Journal des Trois-Rivières et en devient le rédacteur en chef. Il occupe cette fonction jusqu’en 1890. Il est ensuite recruté comme inspecteur des postes (1890-1896). Il est, par la suite, courtier d’assurances. Gédéon Désilets s’est aussi impliqué dans l’organisation de l’Association des zouaves de Trois-Rivières. Il est décédé en 1922.

Quant à l’artiste, Onésime Lamothe, il est né à Saint-Maurice en 1893. Il est le fils de Denis Lamothe et d’Arlène Lacroix. Après avoir étudié au couvent Saint-Antoine dirigé par les franciscains, puis au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, Lamothe fréquente de nombreuses écoles et académies d’arts plastiques et de musique. Il entreprend par la suite un voyage à Paris, entre les années 1919 et 1922, où il élargit ses connaissances en arts. De retour au Québec, il enseigne à l’École technique de Trois-Rivières et y devient propriétaire d’un studio. Il maîtrise le dessin en plus d’être sculpteur, violoncelliste et organiste de talent. Il s’adonne également à la photographie.

Le 30 août 1925, Onésime Lamothe épouse Gabrielle Michelin, diplômée en musique. Ensemble, ils séjournent aux États-Unis entre 1925 et 1927. Il y dirige des chorales et des ensembles musicaux. Malheureusement, une fois revenue au pays, le 29 juin 1928, Gabrielle décède à 27 ans à Trois-Rivières. Onésime s’installe à Champlain et donne des cours privés de piano. Il reprend aussi l’enseignement à l’École technique de Trois-Rivières. Il prend sa retraite en 1962 et décède en 1979.

Collection Musée Pierre-Boucher
1987 161 S

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