MONTRE DE MAJORIQUE BORDELEAU

Cette montre de poche, aussi appelée montre à gousset, a appartenu à monsieur Majorique Bordeleau. Il la portait toujours sur lui en souvenir de son périple au Klondike. Une inscription « M. Bordeleau » est d’ailleurs gravée à l’intérieur d’un des clapets du boitier avec la mention « Dawson » pour Dawson City, capitale du Yukon jusqu’en 1952.

Majorique Bordeleau est né le 27 août 1869 à Saint-Tite, comté de Champlain, au Québec. Il est le fils de Basiliste Bordeleau, parfois appelé Basilide ou Basile, cultivateur, et de Philomène Jacob. En 1881, Majorique a 11 ans et va à l’école à Saint-Tite. Il a deux frères : Narcisse, 15 ans, et Octave, 13 ans.

La famille décide ensuite de s’installer à Saint-Séverin, comté de Champlain, puisqu’en 1891, lors du recensement canadien, Majorique, 21 ans, y est cultivateur et habite chez son père et sa mère.

Sous la bénédiction de l’abbé François-Xavier Cloutier, alors curé et futur 2e évêque du diocèse de Trois-Rivières, Majorique épouse, le 7 avril 1891, dans la paroisse de l’Immaculée-Conception de Trois-Rivières, Marie Courteau. Elle est la fille d’Urbain Courteau, cultivateur, et de Louise Bayard, de la mission de Saint-Jean-Baptiste de la Rivière-aux-Rats.

Majorique a aussi l’esprit d’aventure. Il va participer à la ruée vers l’or et se rendre jusqu’au Yukon. Quand il décide de partir avec quelques compagnons, en février 1898, il laisse aux bons soins de ses parents, sa femme, qui vient d’accoucher d’une fille, Marie-Anne, le mois précédent. Le couple avait déjà quatre fils : Joseph, Octave, Sinaï (1894) et Alfred-Joachim (1896).

Curieusement, alors que l’histoire orale du récit de son séjour au Klondike le fait revenir à Saint-Séverin-de-Proulxville en 1902, lors du recensement canadien de 1901, Majorique est mentionné comme présent à son domicile avec l’indication qu’il y est cultivateur.

Quoi qu’il en soit, le couple aura cinq autres enfants : Joseph Marc France, qui nait en avril 1904, mais décède à l’âge de 5 mois; Marie Angélina (Angéla) (1904); Joseph Jean Baptiste Albert (1906) (le donateur de cette montre); Marie Bertha Félicité (Alberta) (1908) et Marie-Ange Camille (1910).

Avec son fils Sinaï, Majorique va aussi être fromager. Quant à ses fils ainés, Joseph et Octave, ils seront cultivateurs et bûcherons dans les chantiers l’hiver.

Majorique Bordeleau est décédé le 23 août 1954.

Don de Jean-Albert Bordeleau
Collection Musée Pierre-Boucher
1978 45 C

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