Le sculpteur a réalisé son autoportrait au travail, intitulé Léo Arbour à son atelier, l’année précédant son décès.
Quant à l’artiste, Léo Arbour, il est né le 28 octobre 1912 à Pointe-du-Lac, aujourd’hui Trois-Rivières, et est baptisé le lendemain dans l’église Notre-Dame-de-la-Visitation sous les prénoms Joseph Omer Léo. Le prêtre orthographie son nom de famille « Harbour ». Léo est le fils d’Omer Harbour (Arbour), journalier, et de Louise-Anna Berthiaume.
Léo Arbour étudie à l’École des Arts appliqués de Montréal, où il obtient, avec distinction, le premier certificat décerné par cette école. Soutenu et encouragé par l’abbé Albert Tessier, Arbour complète sa formation par des cours de dessin, de sculpture et de modelage chez Léonce Cuvelier.
Une fois ses études terminées, il obtient un premier contrat en 1940 qui consiste à réaliser un chemin de croix en bois pour l’église de Pointe-du-Lac. Bientôt, d’autres projets à caractère religieux lui sont proposés à Trois-Rivières : à la chapelle de la mission Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, à l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, à la chapelle de Kermaria des Filles de Jésus…
Il réalise aussi, sur commande de l’abbé Tessier, plusieurs statues en bois représentant des personnages historiques pour décorer la salle des archives du Séminaire de Trois-Rivières.
De plus, il expose certaines de ses œuvres au comptoir d’artisanat « À l’araignée d’or », alors situé dans le Manoir de Niverville depuis mai 1941.
Son talent, particulièrement sensible et habile à rendre l’expression des visages qu’il façonne, lui vaut une reconnaissance notable. Ses œuvres sont très recherchées, et son atelier à Pointe-du-Lac lui permet de remplir ses commandes dans le calme, la sérénité et l’inspiration.
En 2001, l’artiste a été fait chevalier de l’Ordre national du Québec.
Léo Arbour était l’époux de Thérèse Clément. Il est décédé le 24 janvier 2003.
Don de la succession Louis-Marie Gagné, collectionneur
Collection Musée Pierre-Boucher
2015 23 S