JEAN DESFOSSÉS

Jean Desfossés est natif de Nicolet (1787). Bien qu’il ait été baptisé Jean Baptiste, il ne semble pas avoir utilisé son deuxième prénom. Il s’installe à Trois-Rivières vers 1809 et y devient un marchand prospère. Son frère ainé, Pierre, habite tout près et est aussi marchand.

Actif au sein de la milice, surtout à partir de 1812, Jean Desfossés est sergent, enseigne puis lieutenant. Plus tard, il est nommé capitaine, puis major et lieutenant-colonel.

En novembre 1833, son commerce, comme quelques autres, subit de lourdes pertes à cause d’un incendie qui atteint une quinzaine d’édifices.

En 1833-1834, il est député de Trois-Rivières à l’Assemblée législative. Sur le plan politique, Desfossés est un esprit modéré. Il ne va pas participer aux désordres de 1837-1838.

Il a eu deux épouses : la première, Caroline Miller; la seconde, Marie Angèle Ménéclier de Morochon (ou Morochond). Ils ont un fils, Jean Arthur, et deux filles, Lucie et Angélique. Marie Angèle est décédée à 96 ans en mai 1884.

Jean Desfossés est décédé en avril 1854. Lors de ses funérailles, sont présents des dignitaires-amis tels que l’avocat Pierre Benjamin Dumoulin, c.r., le notaire Denis Genest-Labarre, le capitaine de milice Basile Doucet, le médecin Georges Stanislas Badeaux et les bourgeois John Whiteford et Étienne Tapin.

Cette miniature est restée dans la famille pendant plus de 180 ans. Jean Desfossés est l’ancêtre du donateur de cette œuvre.

Quant à Gerome Fassio, il est un artiste d’origine italienne venu en Amérique vers la fin des années 1820. Il passe d’abord par New York, où il rencontre Moses Hart, un homme d’affaires prospère de Trois-Rivières. Fassio s’installe à Montréal en juin 1834. Il fait connaître son travail de peintre en portrait et en miniature dans L’Ami du peuple, de l’ordre et des lois pendant plusieurs mois. Il va ensuite passer par Trois-Rivières, en 1835, et peindre, entre autres, ce portrait de Jean Desfossés. Il fait ensuite un séjour à Québec, puis retourne à Montréal en août 1836 et reprend ses publicités dans le même journal, tout en invitant les jeunes à des cours de dessin et d’art de la miniature comme il l’a fait à Québec.

Don de Claude Bruneau
Collection Musée Pierre-Boucher
2016 48 D