HACHE-TABAC

Ce hache-tabac est un outil domestique qui servait à découper finement les feuilles de tabac séchées. On utilisait ensuite les fragments en les incorporant à l’extrémité d’une pipe de fumeur dans la partie appelée le fourneau ou l’on enroulait le tabac dans du papier à cigarettes pour le fumer. On remarque qu’un œillet vissé au bout de la plateforme en bois permettait d’accrocher l’outil au mur si on ne l’utilisait pas.
Cet outil ancien a appartenu à Victor Marie Lord. Ce dernier a fait son apprentissage comme typographe chez Ed. Sicard de Carufel, propriétaire d’un atelier d’imprimerie et de reliure à Trois-Rivières. L’une des sœurs de Victor M., Gratia (Gracia) était d’ailleurs mariée à Josaphat Duval, qui travaillait dans une manufacture de tabac.

Né à Trois-Rivières le 27 avril 1874, Victor M. Lord est baptisé « Marie Victor », deux jours après sa naissance, dans l’église paroissiale par le vicaire J. N. Tessier. Les registres consignent son nom de famille selon l’orthographe « Lor », sans le d. La mère de Marie Victor se nomme Marguerite Caillé (Cayer) et son père s’appelle aussi Victor. Il est journalier.

Victor Marie Lord quitte le Canada en 1904. Il part s’installer à Salem, au Massachusetts, aux États-Unis. Il obtient la nationalité américaine en 1912.

Le 12 septembre 1918, lors de l’enregistrement de sa fiche approuvée par le Conseil d’exemption de Salem, la Première Guerre mondiale est toujours en cours. Victor M. Lord est déjà marié. Son épouse s’appelle Blanche Francoeur. Ils ont d’abord un fils : Victor R. (1919). Victor Marie a alors 45 ans, Blanche en a 29. Ils ont ensemble deux autres enfants : Blanche (1922) et Paul. E. (1924).

Après le décès de Blanche Francoeur, Victor Marie Lord se marie à nouveau, cette fois à Élodie Marie Berthe Duchesneau (1880-1960), originaire d’Acton Vale, en Montérégie, au Québec, qui vivait aussi aux États-Unis.

Victor M. Lord est décédé à Salem en 1963.

Don de Victor R. Lord
Collection Musée Pierre-Boucher
1984 860 I