CARNETS DE RATIONNEMENT

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Canada, comme plusieurs autres pays alliés, doit rationner ses populations.

Ce type de carnet de rationnement est mis en circulation après des efforts infructueux d’obtenir de la population, dès le début de la guerre en 1939, une privation volontaire. Ainsi, en 1942, le gouvernement instaure un rationnement plus strict spécialement sur l’essence. Distribués de façon rigoureuse aux individus et aux familles à travers le Canada, les carnets sont soumis à des règles sévères, et chacun a le devoir de se servir des coupons sans gaspillage.

On ne peut passer sous silence qu’il y a eu quelques dérapages et un peu de contrebande. En général, surtout au Canada, les gens se sont assez bien accommodés de ces restrictions. Mais il fallait prévenir les contrefaçons.

À partir de 1943, le rationnement touche dorénavant non seulement l’essence, mais aussi le beurre, le thé, le café, le sucre et la viande. À l’intérieur de chaque carnet dûment numéroté et identifié à une personne en particulier se trouve des timbres, appelés « coupons ». Ces derniers peuvent servir à l’achat de ces biens ou services rationnés. Il fallait parfois plusieurs timbres pour obtenir le bien convoité.

Le rationnement continue au moins deux ans après la fin de la guerre. Ces sacrifices partagés permettent d’aider les populations des pays les plus touchés par la guerre et la pénurie d’aliments, particulièrement en Europe, et de collaborer à la reconstruction.

L’un de ces carnets a appartenu à Maurice Roy (1905-1985), né à Québec et ordonné prêtre en 1927. En 1939, il devient aumônier militaire pour le Royal 22e Régiment. De capitaine, il obtient le grade de major puis de lieutenant-colonel et de colonel comme aumônier de la Première Armée canadienne. Après la guerre, de retour au Québec, on lui confie le mandat de supérieur au Grand Séminaire de Québec. En 1946, il est vicaire militaire du Canada jusqu’en 1947, puis de 1951 à 1982.

Maurice Roy est aussi, pendant 16 mois, évêque du diocèse de Trois-Rivières, soit du 22 février 1946 au 2 juin 1947.

Collection Musée Pierre-Boucher
1989 457 F.1-17