CARNET DU ZOUAVE PONTIFICAL, LOUIS GARCEAU

Louis Garceau est né à Trois-Rivières, au Québec, le 21 juin 1847. Il est le fils de Marie Adélaïde (Adèle) Poulin de Courval et de Louis Benjamin Garceau, percepteur fiscal, juge de paix et organiste. Le bébé est baptisé le lendemain de sa naissance dans l’église de la paroisse Immaculée-Conception par l’abbé Thomas Cooke, curé, qui est aussi désigné comme le parrain de l’enfant et qui deviendra le premier évêque du diocèse de Trois-Rivières, constitué en 1852.

Après des études au Séminaire de Nicolet puis au Collège de Trois-Rivières, fondé en 1860, Louis Garceau se dirige en droit et est admis au barreau. Il décide de se joindre au 3e détachement des zouaves canadiens et de partir pour Rome. On le qualifie de stature colosse : « taillé en athlète, gai luron, il faisait un beau soldat ». En service du 20 juin 1868 au 20 septembre 1870 à la défense du pape Pie IX, Garceau avait inscrit dans son carnet cette note : « Si je succombe sur le champ de bataille, ami ou ennemi qui trouverez ce carnet, vous renderez (sic) service en l’expédiant à Mme Louis Garceau. »

À son retour au pays, Louis Garceau devient secrétaire-trésorier de la Corporation de la cité de Trois-Rivières. Puis, il prend la décision de changer radicalement de vie. Il entre au Noviciat des Jésuites de Sault-au-Récollet dès 1871. Après le noviciat, des études en philosophie, deux ans de régence, deux ans d’études spéciales, trois ans de théologie, une troisième année de noviciat, il est ordonné prêtre en avril 1882 par Mgr Édouard-Charles Fabre, évêque de Montréal.

Après avoir été professeur de théologie au Séminaire de Trois-Rivières (1882-1885) et au Collège Sainte-Marie de Montréal, occupant plusieurs fonctions (1885-1889), Louis Garceau passe un an en Angleterre (1889-1890) pour sa troisième année de probation comme jésuite. Puis, au Sault-Sainte-Marie au Michigan (1890-1892), il est successivement vicaire, supérieur et curé. Il revient à Montréal au Collège Sainte-Marie (1892-1894). Il va à Québec (1894-1901) puis revient à Montréal comme maître de chapelle, procureur ou impliqué au sein de la paroisse Immaculée-Conception de Montréal. Il est décédé le 30 janvier 1929 d’une pneumonie.

Le père Louis Garceau est l’oncle du chanoine Louis Denoncourt, qui était l’un des trois prêtres qui ont sauvé plusieurs objets sacrés des flammes de l’église paroissiale lors de l’incendie de Trois-Rivières en juin 1908.

Le père Garceau est aussi l’oncle de l’épouse du juge Philippe Bigué, madame Marie-Louise Denoncourt.

Collection Musée Pierre-Boucher
1977 415 F.2-1