BLANCHE MORIN

Blanche Morin est ici représentée à l’âge de 24 ans.

Elle est née à Saint-Casimir dans le comté de Portneuf le 12 novembre 1888; elle est baptisée le lendemain sous les prénoms Marie Anne Blanche. Sa mère est Hermance Grandbois et son père est Damase Morin, maçon. La famille déménage à Nicolet après la naissance de Joseph Alphonse Albert, né à Saint-Casimir le 4 décembre 1892 (frère de Blanche).

Blanche fait la connaissance de son futur époux, Jules Caron (1885-1942). Ils se marient dans la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Nicolet le 6 février 1911. Au recensement canadien de 1911, le jeune couple habite sur la rue Brassard; on y mentionne que Jules est peintre. Un premier fils nait de leur union le 24 novembre 1911, Joseph Louis Charles André. Ce dernier décède le 18 janvier suivant. C’est au cours de l’année de cette épreuve que l’artiste Uberti peint les portraits de Blanche et Jules.

L’année suivante, le couple s’installe à Princeville. Leur second fils, Louis Jean Alphonse Joseph (1913-1983), va y naître. Ce dernier fera ses études au Séminaire Saint-Joseph et sera, comme son père et son grand-père, architecte.

Jules Caron obtient son diplôme d’architecte en 1914. Une fille va naître, Yvonne (1914 ou 1915-1987).

En mars 1936, Jules et Blanche ont célébré leurs noces d’argent au Château de Blois en présence de nombreux amis et membres de leur famille.

Blanche Morin Caron est décédée le 13 décembre 1977.

Quant à l’artiste, Giuseppe Uberti, il est né en Italie vers 1860. Il semble avoir choisi de franciser son prénom, se faisant appeler Joseph, peu de temps après s’être installé en France.

Uberti est l’auteur de la Vue intérieure de la chapelle du château de la Bastie d’Urfé, peinte vers 1880 avant son démantèlement.

À Paris, Giuseppe Uberti signe la fresque Saint-Luc patron des artistes ouvriers d’art comme quelques autres produites vers 1899 dans l’église Notre-Dame-du-Travail de Paris, dont Cécile Dupré en décrit les tableaux dans Notre-Dame-du-Travail (Paris), une église au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle.

On qualifie le pinceau d’Uberti d’original et vigoureux.

En 1907, il accepte l’invitation de l’architecte Louis Caron, père, et de Mgr Joseph Simon Herman Brunault, évêque du diocèse de Nicolet, à venir visiter les églises de la région. D’ailleurs, six toiles commandées en 1912 faisant partie des joyaux de l’église de Saint-Médard de Warwick sont des tableaux du peintre, qui ont été réalisés alors qu’il était au service de la maison parisienne Champigneulle renommée pour ses vitraux. De plus, d’autres tableaux d’inspiration religieuse de cet artiste se retrouvent inventoriés dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec du ministère de la Culture et des Communications.

Uberti signe généralement ses toiles d’une manière inhabituelle puisque l’artiste dessine la lettre « J » de Joseph qui se faufile et recoupe le centre de la courbe inférieure du « U » d’Uberti avant de compléter ce qui ressemble à une fourche par le reste de son nom de famille « berti ».

Le Musée McCord Stewart et le Musée national des Beaux-Arts du Québec possèdent des œuvres de Giuseppe / Joseph Uberti.

Don de la succession Jean-Louis Caron
Collection Musée Pierre-Boucher
2008 293 P