ABBÉ ALBERT TESSIER

Personnage majeur du XXe siècle trifluvien, Albert Tessier est né le 6 mars 1895 à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Il est le fils d’Alphonse Tessier, cultivateur, et de Sophie Rompré. Après avoir complété ses études classiques et sa théologie au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, il est ordonné prêtre par Mgr François-Xavier Cloutier le 29 juin 1920. Il débute alors son ministère comme professeur de Belles-Lettres au Séminaire, puis trois ans plus tard, il se rend à Rome pour parfaire ses connaissances en théologie.

De retour au pays, toujours au séminaire, il remplace l’abbé Joseph Gélinas comme professeur d’histoire en rhétorique et, par la suite, lui succède comme préfet des études. Tessier se fait également connaître comme historien, archiviste, cinéaste, photographe et écrivain.

Il apporte aussi sa collaboration à plusieurs journaux et revues de la région, tout en étant membre de diverses sociétés culturelles ou historiques.

C’est à Albert Tessier que le musée doit sa restructuration suite au terrible incendie du séminaire survenu le 13 novembre 1929. Tout avait été perdu ou presque. Tessier va mettre en place une vaste campagne de promotion auprès de la population afin de regarnir le musée. Tessier reste à la barre du musée jusqu’en 1934, tout en assumant plusieurs autres responsabilités au séminaire.

Puis de 1939 jusqu’à la fin des années 1950, le gouvernement lui confie la fonction de visiteur propagandiste dans les écoles ménagères de toute la province de Québec.

À la retraite, Tessier se retire à Tavibois, un petit domaine champêtre à Hérouxville, en Mauricie, qu’il a fait aménager et qu’il va céder à la communauté des Filles-de-Jésus à son décès.

Il décède à l’Hôpital Saint-Joseph de Trois-Rivières, le 13 septembre 1976, à l’âge de 81 ans.

Aujourd’hui encore, son souvenir reste présent, notamment à l’Université du Québec à Trois-Rivières, où un pavillon porte son nom.

Quant à l’artiste, Onésime Lamothe, il est né à Saint-Maurice en 1893. Il est le fils de Denis Lamothe et d’Arlène Lacroix. Après avoir étudié au couvent Saint-Antoine dirigé par les Franciscains, puis au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, Lamothe fréquente de nombreuses écoles et académies d’arts plastiques et de musique. Il entreprend par la suite un voyage à Paris, entre les années 1919 et 1922, où il élargit ses connaissances en arts. De retour au Québec, il enseigne à l’École technique de Trois-Rivières et y devient propriétaire d’un studio. Il maîtrise le dessin en plus d’être sculpteur, violoncelliste et organiste de talent. Il s’adonne également à la photographie.

Le 30 août 1925, il épouse Gabrielle Michelin, diplômée en musique. Ensemble, ils séjournent aux États-Unis entre 1925 et 1927, où monsieur Lamothe dirige des chorales et des ensembles musicaux. Malheureusement, le 29 juin 1928, Gabrielle décède à 27 ans. Onésime s’installe à Champlain et donne des cours privés de piano. Il reprend aussi l’enseignement à l’École technique de Trois-Rivières. Il prend sa retraite en 1962 et décède en 1979.

Collection Musée Pierre-Boucher
1979 29 S